FLAMENCO: EL BAILE, EL TOQUE, EL CANTE (la danse, la guitare, le chant)
Le FLAMENCO se présente comme une résultante du croisement des peuples, religions et cultures qui se sont côtoyées dans le sud de l’Espagne.
A la fois art du peuple et métissage culturel unique, ses codes s’élaborent pour donner naissance à une discipline artistique riche et complexe constituée de ses trois composantes fondamentales : El baile, el cante y la guitarra (la danse, le chant et la guitare).
Dans le flamenco la danse se
nourrit du chant et de la guitare, c’est pourquoi elle nécessite un
apprentissage particulier qui puisse aborder l’art dans sa globalité. En effet,
on ne peut pas se limiter à un montage chorégraphique et la connaissance du
chant, l’étude des différents rythmes, des différentes techniques, ainsi que du
langage musical de la guitare sont également nécessaires.
La danse, avec l’appui du chant et de
la guitare, constitue certainement l’élément le plus visuel et spectaculaire
mais les trois interprètes (danse, chant, et guitare) vont toujours
ensemble dans un mouvement de réciprocité, ayant pour langage commun le compas
(rythme).
Il est donc impossible de parler de danse sans parler de guitare et chant, de la façon dont ils s’adaptent et évoluent ensemble pour accompagner la danse.
Las palmas (claquements rythmiques des mains) alternent entre palmas claras (claires) et palmas sordas (sourdes) utilisées pour éviter de couvrir ou de gêner le chant ou la guitare.
Le guitariste utilise le «rasgueo», il s’agit de la technique rythmique de la guitare obtenue en ouvrant les doigts en éventail pour traverser les cordes avec ses ongles, pour offrir un appui rythmique et harmonique au chant et à la danse.
Il réalise des percussions sur la caisse de sa guitare et peut aussi réaliser des séquence mélodiques à la guitare (falseta),
Le danseur ou à la danseuse exécute ses desplantes (série de coups frappés très fort avec le pied sur le sol, réalisée pour terminer une séquence de danse) ou bien son zapateados ( technique de danse qui consiste à frapper le sol avec la pointe et le talon des chaussures).
Le chanteur quant à lui doit veiller à ne pas entrer à la
moitié d’une falseta ou d’un zapateado.
Chacun doit donc respecter et appuyer l’intervention de l’autre par l’attention
et l’écoute afin de former un dialogue cohérent.
De cette conjonction des différents aspects découle la musicalité du flamenco qui est, de par sa définition, une œuvre d’équipe.
Une danse flamenca ne peut avoir de signification que s’il y a cohérence entre tous les éléments qui interviennent ; quand le langage artistique se convertit en dialogue continu et harmonieux !
Le chant flamenco berce et raconte l’histoire des hommes et femmes depuis la nuit des temps. Le flamenco raconte la vie, de la naissance jusqu’à la mort : d’où son caractère très théâtral que ses interprètes lui ont su forger.
FANDANGO :
Il est possible que son origine dérive du portugais fado, qui signifie chant et
danse typique. Il s’agit d’une danse très ancienne originaire du bassin du
Guadalquivir, marqué par le folklore musical andalou. Typique de Huelva.
ALEGRIAS :
Emplis de rythme et d’allégresse, son chant et sa danse déploient dynamisme,
grâce et aisance. Avec un rythme à 12 temps, mélodie et danse très enlevées et
semblables à ceux de la Jota, partie intégrante des fêtes flamencas.
BULERIAS :
Le terme « buleria » dérive très probablement des mots burleria, burla broma
qui signifient blague. Ce chant festif au rythme effréné fut créé par les
gitans de JEREZ qui en sont les dépositaires les plus authentiques.
Ce
rythme est celui du chant et de la danse flamenca, conviviale par excellence,
qui apparaît souvent en clôture d’une fête gitane. Difficile et complexe, il
est rapide et contient de nombreux contretemps, avec un rythme de base en 3/4
temps (2 coups sur la guitare pour les deux premiers temps).
MARTINETE :
de ‘martillo’ = marteau) : chant issu de la toná, sans guitare ‘a palo seco’(à
cappella) des gitans forgerons accompagné souvent du rythme d’un marteau frappé
sur l’enclume. Selon la légende, un forgeron gitan avait accepté la tâche que
tous les autres avaient refusée d’accomplir : façonner les quatre clous qui
devaient crucifier le Christ. Ayant pris conscience du sacrilège, il entame une
fuite qui le conduira dans une migration sans fin, avec tout son peuple, pour
échapper à cette malédiction séculaire .En réalité les forgerons ont besoin
d’un rythme régulier pour forger le fer et en chantant il arrivent à mieux s’y
prendre.
NANA :
De Nana (berceuse), chanson pour endormir les enfants. De compás (rythme)
libre elle n’a pas un mesure rythmique prédéfinie et stable. Elle n’est pas
accompagné à la guitare et normalement ne se danse pas même si dans ces
derniers temps certaines danseuses en donnent une interprétation, aussi bien
comme des fois pour une meilleurs adaptation d’enregistrement des disques elle
est accompagné par la guitare. Il ne s’agit pas d’un chant purement flamenco si
non d’une chanson folklorique.
ROMANCE :
Ballade narrative en vers octosyllabes, d’origine latine, dénomination donné
aux villages dépendant de Rome. Ce chant s’appelle aussi corrido ou corrida,
pour la façon dont il est chanté, de suite ou en courrant. Il s’agit d’un roman
de Castille assimilé par les gitans et converti en flamenco. C’est un des
styles les plus anciens du flamenco. Le Romance ou Corrido primitivo est chanté
sans guitare. Prédécesseur de la toná il n’a rien d’amusant ou gaie.
Il y a des enregistrements très intéressants faites par certains vieux gitans
de Puerto de Santa Maria comme José e » los Reyes, « el Negro » ou Alonso el
del Cepillo. Dans ces versions primitives il n’y a pas de la danse. Dans
l’interprétation de Mairena on peut la danser por Bulería.
RONDENA :
Fandango de Malaga dans le style des fandangos abandolaos de la région de Ronda
(province de Malaga), apparenté aux verdiales. Son style donc est un de plus
anciens de la région de Malaga. La Rondeña n’a pas un compás. Son répertoire
est très varié même si les histoires liées à la vie dans les champs sont
dominantes. Il a été un chant très populaire dan le XIXe siècle. La danse de la
Rondeña est très vivante et gaie avec une bonne composante de vueltas (tours).
RUMBA :
Dérivée d’une danse cubaine elle s’est surtout développée dans les fêtes et
parmi les jeunes. Même si elle manque d’authenticité flamenca pour les
puristes, elle s’est indéniablement convertie en symbole universel du flamenco.
SEGUIRIYA OU SIGUIRYA :
Cante, toque et baile qui constituent l’un des types (palos) fondamentaux du
flamenco, rythmé en douze temps, qui a ses racines dans le quartier gitan de
Triana à Séville, à Cadix et à Jerez. La Siguiriya débute par une ‘prise de
voix’ et par un cri d’introduction qui participe à l’atmosphère dense et
recueillie de ce chant.
SEVILLANA :
De Seville. Il s’agit des danses les plus populaires de l’Andalousie. Connues
dans le monde entier, elles sont gaies, vives et légères dans leurs mouvements.
SOLEA :
La danse de la Solea est somptueuse et en général réservée aux femmes pour la
sensualité de ses mouvements.Son rythme posé et récurrent tisse la trame d’un recueillement profond.De ‘soledad’ = solitude : forme flamenca d’expression dramatique considérée
comme l’un des grands rythmes flamencos. Son rythme ternaire, à douze temps, de
facture modale, est très syncopé.
TANGO :
Le tango flamenco est une danse rythmée gitane d’origine africaine. Il
s’agit de chant et de danse festifs, avec une tonalité plus vive qu’un tango
argentin, il se joue en majeur.
TONAS:
Avec les Romances, les Tonás sont
les chants flamencos le plus archaïques. C’est le chant fondamental le plus
primitif parmi tous et constitue la racine fondamental pour tous les autres. On
dit qu’il existait, autrefois, une trentaines de Tonás proprement dites, dont
ne subsistent plus, aujourd’hui, que trois : la grande, la petite et celle du
Christ (Toná grande, Toná chica, Toná de Cristo). Il faut rappeler que le
Martinete, la Carcelera et la Debla font partie de la même famille : la seule
différence est le contenu des couplets. Les Tonás sont chantées sans guitare.
Sa musique soutenue essentiellement par la voix est triste et pathétique dû au
fait que, comme sont très anciennes, elle parle de persécution, de torture et
de mort. Il n’y pas de la fantaisie dans tous ça : ils chantaient simplement et
sincèrement ce qu’ils vivaient.
VILLANCICO :
Type de poésie médiévale d’origine populaire mais surtout Chanson populaire de
Noël ; il en existe de nombreuses versions aflamencadas.Les Villancicos avec les campanilleros et las saetas représentent la
catégorie des chants flamencos dont la thématique est religieuse.C’est un chant vif, gaie qui transmet le message de l’espérance.
Aujourd’hui elle est chanté au son du rythme de Bulería et elle est très
populaires parmi les gitans de Jerez de la Frontera.Il y a des coutumes du peuple andalou comme par exemple ne jamais chanter
au mois d’août des Villancicos (il paraît qu’il porte malheur)
ZAMBRA :
On désignait autrefois, avec ce nom, une fête mauresque musicales et gaie
accompagné de la danse. Elle est, sans doute, une des danses la plus ancienne.Aujourd’hui il est possible de voir des Zambras dansés par des Gitans dans
les cuevas du Sacromonte de Grenade. A sa diffusion ils ont contribué d’une
manière décisive « Manolo Caracoles » et « Lola Flores ».
L’association ATIKA Flamenco est née de la rencontre de deux passionnés Maria Donzella danseuse et Pascal Gaubert guitariste. Présente dans la capitale depuis 2001, elle y fait vivre le flamenco dans son intégralité et authenticité en proposant à ses adhérents et aficionados une approche par le biais des interactions entre ses 3 disciplines : la danse, la guitare et le chant avec son fil conducteur commun le compas (le rythme). Des cours, stages et ateliers de danse, chant, et guitare sont proposés au Carreau Du Temple et à l’espace Silvia Monfort dans le 3ème, à La Villette dans le 19ème, au Centre Musical Fleury et à la salle de théâtre Bretonneau dans le 18ème. Elle intervient également en milieu scolaire en écoles, collèges, lycées, universités et conservatoires avec des ateliers de découverte ou des spectacles pédagogiques.
Des formules différentes pour des spectacles forts en couleurs sont également proposé avec l’intervention d’une équipe de professionnels soudés, pour animer vos soirées, mariages, fêtes de village et tout type d’événement scénique.
Site internet www.atikaflamenco.com
Contact info@atikaflamenco.com tél 0616741859