HISTOIRE DU FLAMENCO

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ATIKA FLAMENCO

EN SAVOIR PLUS SUR LE FLAMENCO

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L’HISTOIRE :

L’histoire du flamenco remonte à une époque très lointaine, sa longue préhistoire se confond avec les pérégrinations et les vicissitudes de ses premiers interprètes, les Gitans. Ceux-ci constituent un groupe de l’ethnie tzigane, ou rom, d’origine indienne. Les tsiganologues propose en général le Xe siècle comme date de sortie probable du sous-continent indien.

Cependant, les anecdotes semi-historiques qu’ils rapportent volontiers se réfèrent à une époque très antérieure et plus particulièrement entre 420 et 438, lorsque régna en Perse le bon roi Sassanide Bahram V. Le roi aurait demandé à son beau-père, souverain d’un petit royaume du nord de l’Inde, de lui envoyer des musiciens pour divertir gratuitement ses sujets les jours de fête. Braham fit distribuer à ces musiciens de quoi vivre et cultiver la terre, mais il les vit revenir affamés au bout d’un an car ils s’étaient contentés de faire de la musique sans se soucier du lendemain. Le roi, très irrité, leur ordonna de partir à travers le monde en gagnant leur vie grâce à leur art.

Que cette histoire soit vraie ou fausse, ce qui est certain, c’est que les Rom sont arrivés très tôt en Iran (VIIe siècle). L’Iran a servi de plaque tournante dans la diffusion de la musique orientale (modes, rythmes, instruments, techniques), que les Rom ou Tsiganes contribuent à répandre à la fois vers le sud jusqu’en Egypte, à travers l’Irak et la Syrie, et vers l’ouest, où ils s’installent dans les Balkans (début du XIVe siècle) avant de déferler brusquement en Europe occidentale, sous les effets de la poussée ottomane, au début du siècle suivant.

Partout où ils passent, les Rom se font connaître comme musiciens professionnels en adaptant leur art et en enrichissant à chaque fois le leur.

Néanmoins, l’histoire du flamenco à proprement parler ne commence guère avant le milieu du XIXe siècle, ayant comme berceau l’Andalousie, une région au sud de l’Espagne qui a reçu les influences des cultures les plus diverses au cours de son histoire (grecque, indienne, musulmane, juive).
Les éléments musicaux qui se sont formés en Andalousie tirent leur essence des différentes cultures qui se sont mêlées entre les VIIIe et XVe siècle. L’étroite liaison qui existe entre la musique et la danse fait que toutes deux ont une évolution parallèle.

L’origine indienne des gitans est l’élément de base de cet art. Parler de l’histoire passionnante des gitans mérite qu’on en donne quelques détails. A partir du XVe siècle et ce, jusqu’à la deuxième moitié du XVIIIe siècle, les gitans ont vécu en Espagne, persécutés par l’Inquisition, méprisés comme race et comme classe sociale, humiliés et rejetés. Cependant, à partir du XVIIIe siècle, ils commencent à conquérir une forme de liberté (conditionnelle) et plus particulièrement lorsque leur art commence à se mêler avec les chants et danses de l’Andalousie de l’époque (y régnaient alors le boléro, le fandango, la seguidilla ainsi que des danses folkloriques).

Avec l’apparition des «café cantante», se consolide la fusion entre l’art andalou et l’art gitan, qui donne le flamenco, un art riche de possibilités qui continue de poursuivre son évolution.

La danse Flamenca ou à plus proprement parler le FLAMENCO :
Cette richesse artistique propre au flamenco, qui se perd au fil du temps, en fait une des disciplines artistiques les plus complexes. Discipline artistique, car nous ne pouvons pas uniquement parler de la danse Flamenca. Cette dernière fait partie d’une trilogie indivisible : El baile, el cante y el toque (la danse, le chant et la guitare)
Sans la guitare et le chant ; la danse ne pourrait pas exister, c’est la raison pour laquelle la danse Flamenca nécessite un apprentissage particulier, qui puisse aborder l’art dans sa multiplicité. En effet, on ne peut pas se limiter seulement à un montage chorégraphique. Il faut aller jusqu’à la connaissance du chant, à l’étude des rythmes et des problèmes techniques jusqu’à leur maîtrise pour préparer le corps et l’intellect à approfondir le problème.
La danse, avec l’appui du chant et de la guitare, constitue l’élément artistique visuel complémentaire de cette trilogie indissoluble.

Je voudrais ajouter qu’il faut faire un petit effort pour pouvoir véritablement apprécier un spectacle de flamenco. Il ne s’agit pas seulement de regarder mais encore de bien écouter et de se rendre compte que sa beauté est dû au fait que les trois interprètes (danse, chant, guitare) vont toujours ensemble, dans un mouvement de réciprocité, et ayant pour langage commun le compas.

Nous ne pouvons donc parler de la danse sans parler de la guitare et du chant et de la façon dont ils s’adaptent et évoluent lorsqu’ils doivent accompagner la danse.

Las palmas (claquements de mains qui accompagnent le chant ou la danse) alternent entre palmas claras ou normales et palmas sordas ou étouffées utilisées pour éviter de gêner le chant.

Le guitariste doit décider quand utiliser uniquement le «rasgueo» (technique de la guitare obtenue en ouvrant tous les doigts en éventail, utilisée pour les séquences rythmiques) comme appui rythmique et harmonique ou bien quand faire des fioritures avec une falseta (séquence mélodique à la guitare, par opposition au rasgueado), de façon à ne pas couvrir le chanteur et à permettre au danseur ou à la danseuse d’exécuter ses desplantes (série de coups frappés très fort avec le pied sur le sol, exécutée pour terminer une séquence de danse) ou bien son zapateados ( technique de danse qui consiste à frapper le sol rythmiquement avec la pointe et le talon des chaussures).

Le chanteur doit veiller à ne pas entrer à la moitié d’une falseta ou à la moitié d’un zapateado.
Chacun doit donc respecter et appuyer l’intervention de l’autre et la seule façon de réussir à le faire c’est à travers l’attention et la dépendance de l’un ou de l’autre dans un dialogue cohérent et propre. Pour que cette cohérence puisse exister, il faut que chacun connaisse son travail individuel aussi bien que celui des autres !

De cette conjonction des différents aspects dérive la musicalité du flamenco qui est, de par sa définition, un travail d’équipe. Ecouter est la clef, mais écouter tout et s’écouter tous. Pour obtenir une musicalité, il faut avoir l’écoute et le bon goût.

Une danse flamenca peut avoir une signification s’il y a cohérence entre tous les éléments qui interviennent ; quand le langage artistique se convertit en dialogue continu et harmonieux !

ARTISTES :

  • DANSEUSES ET DANSEURS : Cristina Hoyos, Eva la Yerbabuena, Hiniesta Cortes, Pastora Galvan
  • GUITARISTES : Paco de Lucia, José Luis Rodriguez
  • CHANTEUSES ET CHANTEURS : Rafael de Utrera, Melchora ORTEGA, David LAGOS

LIENS UTILES :

  • http://www.andalucia.org/fr : Site officiel de l’Office du Tourisme d’Andalousie. Pour mieux connaître l’histore, l’art, la culture, les traditions, le climat
  • http://www.centroandaluzdeflamenco.es : Le Centre Andalous du Flamenco est un site de l’office culturel de la « Junta de Andalucia ». Il s’occupe de la sauvegarde et de la promotion des valeurs traditionelles et culturelles, signes distinctifs de la culture du peuple andalou.
  • http://www.sevilla.org : Site officiel de la ville de Séville: pour mieux connaître l’architecture de Séville, les activités culturelles, les offres touristiques, les coutumes des ‘fiestas’ de Séville.
  • http://www.webjerez.com : Jerez de la Frontera : un des sites les plus importants du flamenco
  • http://www.dipucadiz.es

LES STYLES DE FLAMENCO :

    • SEGUIIYAS (Saetas) : Liviana – Serrana, Cabales
    • SOLEARES : Caña, Polo, Alborea, Bulerias, Cantiñas (Alegrias, Romeras, Caracoles y Mirabras), Bulerias por Solea, Peteneras, Bamberas
    • TANGOS : Tientos, Tanguillos, Marianas, Garrotin, Farrucas
    • FANGOS : Fandango De Huelva, Fandango Naturales-Personales, Malagueñas (Verdiales)

DÉFINITION DES STYLES (classés par ordre alphabétique) :

ALBOREA :
Chant de noce gitan. On évite de chanter les alboreás en dehors du rite qu’elles accompagnent, car cela peut, dit-on, porter malheur.

ALEGRIAS :
Emplis de rythme et d’allégresse, son chant et sa danse déploient dynamisme, grâce et aisance. Avec un rythme à 12 temps, mélodie et danse très enlevées et semblables à ceux de la Jota, partie intégrante des fêtes flamencas.

BAMBERAS :
Chants qui accompagnent le balancement des jeunes filles sur des grandes balançoires rustiques, les bambas, lors de certaines fêtes. C’est un chant qui n’as pas un compas prédéfini, il se chant sans guitare et il n’est pas dansé. Il n’est pas gitan et il ne s’agit pas d’un chant authentique flamenco : il fais partie du folklore et il a été « aflamencado » gràce à La Niña de los Peines qui l’a adapté à un compás de Solea avec un rythme plus léger.

BULERIAS :
Le terme « buleria » dérive très probablement des mots burleria, burla broma qui signifient blague. Ce chant festif au rythme effréné fut créé par les gitans de JEREZ qui en sont les dépositaires les plus authentiques.
Ce rythme est celui du chant et de la danse flamenca, conviviale par excellence, qui apparaît souvent en clôture d’une fête gitane. Difficile et complexe, il est rapide et contient de nombreux contretemps, avec un rythme de base en 3/4 temps (2 coups sur la guitare pour les deux premiers temps).

CARACOLES :
Chant du groupe des cantiñas, qui comprend une sorte d’annonce pour vanter la marchandise (prégon) , dans laquelle on répète le mot « caracoles » (escargot) : il n’y a aucun lien avec l’animal même. Son origine est andalous non gitan. Aujourd’hui certaines le considèrent chant de Madrid parce que certains chants célébre dans ce répértoire font allusion à la capital d’Espagne. La danse pour « caracoles » est plus appropriée pour les femmes pour toute une série de mouvements ondulatoires excessives pour un homme.

CARCELERA:
Chant gitan primitif du groupe des tonás, dont les paroles font généralement allusion à la prison (carcel). Il s’agit d’un chant a palo seco, c’est à dire sans accompagnement de guitare. Il n’est pas dansé non plus et à part le contenu de las letras, il n’y a pas une vrais différence avec le martinete.

FDANDANGO :
Il est possible que son origine dérive du portugais fado, qui signifie chant et danse typique. Il s’agit d’une danse très ancienne originaire du bassin du Guadalquivir, marqué par le folklore musical andalou. Tipic de Huelva.

DEBLA :
Chant très mystérieux, surtout pour l’origine etymoligique. Il s’agit d’une toná aujourd’hui connu par la version qui nous a donné Tomás Pavón, mais nous ne savons pas si sa debla est resté fidèle aux deblas primitives car nous n’avons aucune référence historique.

GARROTIN:
Danse que certains disent d’origine asturienne, alors qu’il s’agit, selon d’autres, d’une création asturienne que, passé par la Catalogne, les Gitans de Lérida auraient re-élaboré. Le chant qui l’accompagne est devenu flamenco au débout du siècle. Il s’agit d’un chant de fête avec des similitude avec le tango flamenco et qui doit sa popularité à la « Niña de los Peines ».

GRANAINA :
De Grenade, déformation de granadina. Très sentimentale dans son texte, sa musique s’appuie sur l’arabesque et l’ornementation

GUAJIRA :
La Guajira est un chant originaire d’Espagne mais qui s’est développé à Cuba pour s’en retourner modifié en Espagne, c’est pour cela qu’on l’appelle « Cante de Ida y vuelta » ( Chant d’aller-retour). Les thèmes de ses couplets relatent l’ambiance cubaine. La Guajira peut être dansée en « bata de cola » (jupe avec traîne), « abanico » (éventail) et « manton » (châle)

JALEO :
Danse ancienne adapté pour le théâtre au XIX siècle.
Type aussi de cante, baile et toque de l’Estrémadure apparenté à la bulería.

LIVIANA :
Type de cante (baile et toque) voisin de la serrana – et donc apparenté avec la siguirya par son rythme – mais d’exécution plus facile.

MALAGUENA :
Chant dérivé d’un fandango de la région de Malaga, transformé en cante flamenco dans la première moitié du XIXe siècle.

MARTINETE :
de ‘martillo’ = marteau) : chant issu de la toná, sans guitare (‘a palo seco’) des gitans forgerons accompagné souvent du rythme d’un marteau frappé sur l’enclume. Selon la légende, un forgeron gitan avait accepté la tâche que tous les autres avaient refusée d’accomplir : façonner les quatre clous qui devaient crucifier le Christ. Ayant pris conscience du sacrilège, il entame une fuite qui le conduira dans une migration sans fin, avec tout son peuple, pour échapper à cette malédiction séculaire.

MEDIA GRANAINA :
Cante crée par ANTONIO Chacón, à partir de la granaína et plus orné que celle-ci.

MILONGA :
Chant aflamencado, du groupe ida y vuelta, originaire d’Argentine.

MINERA:/span>
Chant du groupe du Levant, caractéristique de la région de la Unión (province de Murcie), peut-être issu d’un Fandango local ou élaboré à partir de la Taranta. Les paroles font généralement allusion au travaille de la mine. Comme d’autre chant du Levant il apparaît à moitié su siècle XIX et il n’est pas dansé.

MIRABRA :
Chant et danse du groupe de la Cantiñas, c’est à dire frère de les Alegrías, Romeras et Caracoles, qu’on suppose originaire de Sanlúcar de Barrameda. Chant de fête fait pour la danse, vivace et vibrant.

NANA :
De Nana (berceuse), chanson pour endormir les enfants. De compás libre elle n’a pas un mesure rythmique prédéfinie et stable. Elle n’est pas accompagné à la guitare et normalement ne se danse pas même si dans ces derniers temps certaines danseuses en donnent une interprétation, aussi bien comme des fois pour une meilleurs adaptation d’enregistrement des disques elle est accompagné par la guitare. Il ne s’agit pas d’un chant purement flamenco si non d’une chanson folklorique.

PETENERA :
Déformation de paternera c’est à dire femme de Paterna . Le chant est attribué à une chanteuse de Paterna de Ribera (province de Cadix), lié à un toque et un baile particuliers. Sa danse et son chant sont majestueux et somptueux. Elle à des similitudes avec la Soleá. La forme la plus élaborée de la Petenera est une creation de la « Niña de los Peines ». De nos jour une magnifique interprétation de la petenera à été donné par Milagro Menjibar avec la Bata de Cola (jupe avec la traîne, sa spécialité).
Les gitans considèrent que son interprétation porte malheur, sans doute en raison de la légende de la femme fatale associée à ce cante.

POLO :
Le nom dérive d’une danse populaire très à la mode en Andalousie au XVIIIe siècle .Aujourd’hui, chant apparenté à la caña à tel point qu’il a fusionné avec elle et qu’on n’arrive presque plus à le distinguer. C’est un chant statique qui n’a pas évolué et aujourd’hui considéré presque mort car il est rarement chanté et danse et souvent confondu avec la caña.

ROMANCE :
Ballade narrative en vers octosyllabes, d’origine latine, dénomination donné aux villages dépendant de Rome. Ce chant s’appelle aussi corrido ou corrida, pour la façon dont il est chanté, de suite ou en courrant. Il s’agit d’un roman de Castille assimilé par les gitans et converti en flamenco. C’est un des styles les plus anciens du flamenco. Le Romance ou Corrido primitivo est chanté sans guitare. Prédécesseur de la toná il n’a rien d’amusant ou gaie.
Il y a des enregistrements très intéressants faites par certains vieux gitans de Puerto de Santa Maria comme José e » los Reyes, « el Negro » ou Alonso el del Cepillo. Dans ces versions primitives il n’y a pas de la danse. Dans l’interprétation de Mairena on peut la danser por Bulería.

ROMERA :
Chant et danse du groupe de la Cantiñas. Il s’agit d’un chant de fête et il a le même compás que l’Alegria avec un rythme bien lié grâce auquel il se prête bien pour la danse. Selon certains, il s’agit d’une création d’un chanteur gitan appelé « Romero el Tito » au lieu que pour d’autres, ce nom vient simplement d’une copla célèbre qui commence par « Romera, ay mi romera !……….» .

RONDENA :
Fandango de Malaga dans le style des fandangos abandolaos de la région de Ronda (province de Malaga), apparenté aux verdiales. Son style donc est un de plus anciens de la région de Malaga. La Rondeña n’a pas un compás. Son répertoire est très varié même si les histoires liées à la vie dans les champs sont dominantes. Il a été un chant très populaire dan le XIXe siècle. La danse de la Rondeña est très vivante et gaie avec une bonne composante de vueltas (tours).

RUMBA :
Dérivée d’une danse cubaine elle s’est surtout développée dans les fêtes et parmi les jeunes. Même si elle manque d’authenticité flamenca pour les puristes, elle s’est indéniablement convertie en symbole universel du flamenco.

SAETA :
de ‘saeta’= ‘flèche’ : chant sacré de la semaine sainte en Andalousie, sans accompagnement, et interprété ou plutôt ‘décoché’ lors du passage des processions de pénitents encadrant les sculptures en bois polychrome de la passion du Christ. Dérivée de la tonà andalouse, elle consiste en une strophe de quatre vers octosyllabiques, rimés ou assonancés pour les vers pairs. Ce peuple de nomades, persécuté, en fuite, relégué au sud du sud, trouve avec naturel dans la tradition religieuse chrétienne la forme d’expression de sa requête et de son exutoire. C’est pourquoi l’art flamenco s’approprie certains textes de la liturgie de la messe.

SEGUIDILLA :
Il s’agit d’une très ancienne danse populaire chantée, qui fait partie du répértoire professionnel des Gitans dès le XVIIe siècle et qui a donné naissance à la Sevillana. Le mot est à l’origine du mot de la Seguiriya ( ou Siguiriya), dont l’aspet musical est radicalement différent.

SEGUIRIYA OU SIGUIRYA :
Cante, toque et baile qui constituent l’un des types (palos) fondamentaux du flamenco, rythmé en douze temps, qui a ses racines dans le quartier gitan de Triana à Séville, à Cadix et à Jerez. La Siguiriya débute par une ‘prise de voix’ et par un cri d’introduction qui participe à l’atmosphère dense et recueillie de ce chant.

SERRANA:
De serrano, de la sierra (la montagne). Chant qui posséde la même structure rythmique que la Siguiriya, mais qui s’en différencie par la mélodie, proche de celle de la liviana, et par les paroles, qui font souvent allusion à la vie des contrebandiers et des montagnards.

SEVILLANA :
De Seville. Il s’agit des danses les plus populaires de l’Andalousie. Connues dans le monde entier, elles sont gaies, vives et légères dans leurs mouvements.

SOLEA :
La danse de la Solea est somptueuse et en général réservée aux femmes pour la sensualité de ses mouvements.
Son rythme posé et récurrent tisse la trame d’un recueillement profond.
De ‘soledad’ = solitude : forme flamenca d’expression dramatique considérée comme l’un des grands rythmes flamencos. Son rythme ternaire, à douze temps, de facture modale, est très syncopé.

SOLEA POR BULERIA :
Type de soleá au tempo plus rapide, dont le rythme est utilisé pour accompagner certaines cantes, comme les romances ou les alboreás.

TANGO :
Le tango flamenco est une danse rythmée d’origine gitane. Il s’agit de chant et de danse festifs, avec une tonalité plus vive qu’un tango argentin, il se joue en majeur.

TANGUILLO :
Diminutif de Tango, son rythme est binaire proche de celui du tango mais plus léger et plus rapide. Les lettras sont d’importance fondamentale car sont ironique avec des allusions particulières à certaines situations actuelles et historiques. Elle sont essentialement des chansons aflamencadas qui font partie du repértoir des chansons du carnaval de Cadiz donc avec une connotation burlesque et festive.
Le tanguillo serait totalement inconsistant s’il n’était pas servi par des grands interprètes tels que « Pericón de Cadiz » ou « Chano Lobato ».

TARANTA :
Chant de douleur angoissée, appartenant au groupe des chants du Levant, au rythme lent, aux accords dissonants, attribué aux mineurs avant qu’ils ne s’enfoncent dans les galeries souterraines de Jaén et de Linarès. Sans doute issu d’un Fandango de la région d’Almería et voisin du Taranto. Avec la Malagueña ils représentent les chants fondamentaux du Levant même s’il y a une différence fondamentale entre les deux : la Taranta est un chant des mines la Malagueña no.

TARANTO :
Chant similaire à la Taranta avec la même métrique et le même caractère. La seule différence est le rythme de la guitare qui l’accompagne. Le Taranto peut être dansé. Le couplet est identique en mesure et thématique à celui de la Taranta.

TIENTOS :
Variété de tango flamenco sur un temps plus lent. Les Tangos proprement dits sont fréquemment enchaînés a près une série de Tientos pour leur servir de remate.

TONAS:
Avec les Romances, les Tonás sont les chants flamencos le plus archaïques. C’est le chant fondamental le plus primitif parmi tous et constitue la racine fondamental pour tous les autres. On dit qu’il existait, autrefois, une trentaines de Tonás proprement dites, dont ne subsistent plus, aujourd’hui, que trois : la grande, la petite et celle du Christ (Toná grande, Toná chica, Toná de Cristo). Il faut rappeller que le Martinete, la Carcelera et la Debla font partie de la même famille : la seule différence est le contenu des couplets. Les Tonás sont chantées sans guitare. Sa musique soutenue essentiellement par la voix est triste et pathétique dû au fait que, comme sont très anciennes, elle parle de persécution, de torture et de mort. Il n’y pas de la fantaisie dans tous ça : ils chantaient simplement et sincèrement ce qu’ils vivaient.

VERDIALES :
Le nom dérive d’un village auquel on doit ce chant. Il s’agit d’un Fandango de la province de Malaga dont certains, exécutés par les ensembles appelés pandas, sont très archaïques. Il se chante et il se danse avec l’accompagnement de la guitare en faisant recours aussi au violon et les castagnettes. Il est aussi d’usage l’emploie des pitos pour marquer le rythme. Juan Breva est considéré comme le personnage qui les a rendues populaires avec sa création d’un chant considéré comme une étape intermédiaire entre les Verdiales folkloriques et les malagueñas flamencas.

VIDALITA:
Chant aflamencado d’origine argentine. Comme la Milonga, la Guajira et la Rumba il fait partie du groupe dit de ida y vuelta. c’est à dire coplas espagnoles acclimaté en Amerique du sud et re-transféré à nouveau en Espagne pour être à nouveau aflamencadas.

VILLANCICO :
Type de poésie médiévale d’origine populaire mais surtout Chanson populaire de Noël ; il en existe de nombreuses versions aflamencadas.
Les Villancicos avec les campanilleros et las saetas représentent la catégorie des chants flamencos dont la thématique est religieuse.
C’est un chant vif, gaie qui transmet le message de l’espérance. Aujourd’hui elle est chanté au son du rythme de Bulería et elle est très populaires parmi les gitans de Jerez de la Frontera.
Il y a des coutumes du peuple andalou comme par exemple ne jamais chanter au mois d’août des Villancicos (il paraît qu’il porte malheur)

ZAMBRA :
On désignait autrefois, avec ce nom, une fête mauresque musicales et gaie accompagné de la danse. Elle est, sans doute, une des danses la plus ancienne.
Aujourd’hui il est possible de voir des Zambras dansés par des Gitans dans les cuevas du Sacromonte de Grenade. A sa diffusion ils ont contribué d’une manière décisive « Manolo Caracoles » et « Lola Flores ».